Pouvoirs réduits, gouvernement renforcé, Tamazight officielle : Le roi «M6» fait sa révolution Lire l'article original : Pouvoirs réduits, gouvernement renforcé, Tamazight officielle : Le roi

Publié le par changement-algerie

Mohamed VI fait sa révolution. Le roi du Maroc Mohammed VI doit présenter dans un discours prononcé vendredi 17 juin la réforme constitutionnelle qui prévoit une réduction des pouvoirs politiques et religieux du monarque et la mise en place d'une monarchie constitutionnelle, avec un Premier ministre à la tête de l'exécutif. Celui-ci deviendra « le président du gouvernement ». La langue berbère devrait être élevée au rang de langue officielle au côté de l'arabe. La nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum le 1er juillet 2011 réduira les pouvoirs du roi et confiera les rênes de l'exécutif au premier ministre. Ce dernier s'appellera « Chef du gouvernement ». Nommé chef de l’exécutif, il sera désigné au sein du parti arrivé en tête des élections de la Chambre des représentants du parlement marocain. La politique générale du pays sera désormais débattue au sein du conseil du gouvernement qui se tient chaque vendredi sans la présence du roi. Jusque là, seul le Conseil des ministres, présidé par le roi, pouvait décider de cette politique. Le chef du gouvernement pourra également dissoudre le Parlement, pouvoir uniquement réservé au roi dans la constitution actuelle, et son pouvoir de nomination est accru (fonctions civiles, entreprises publiques, administrations publiques etc.). Le chef du gouvernement nomme aux fonctions civiles et dans les administrations publiques, dans les fonctions supérieures et les institutions, ainsi que les entreprises publiques" dans son article 91, alors que ces pouvoirs de nomination, qui concernent les hauts fonctionnaires civils de l'Etat, sont exercés par le roi Mohammed VI en vertu de l'actuelle constitution marocaine. En revanche, le monarque marocain devra conserver son statut de Commandeur des Croyants qui en fait la seule autorité religieuse du royaume. Les domaines de compétence du parlement sont également élargis dans le nouveau projet de la constitution. Ils comprennent notamment « l'amnistie générale » (article 71 du nouveau projet), qui est jusqu'à présent du seul ressort du monarque. La nouvelle constitution doit également confirmer que l'Islam reste la religion de l'Etat et que la liberté de culte est garantie. Le roi reste aussi le chef des armées et dispose du pouvoir d'accréditer les ambassadeurs et les diplomates. En matière religieuse, le projet de réforme constitutionnelle prévoit également la suppression de la disposition qui considère le caractère « sacré» de la personne du roi. Elle a été remplacée dans l'article 46 du nouveau projet par l'expression: « L'intégrité de la personne du roi ne peut être violée ». Cette nouvelle expression est « différente par rapport à la première. Car le terme sacré, surtout en arabe, a une forte connotation religieuse », a indiqué à l'AFP le politologue Mohamed Darif. Du côté de la justice, le Conseil supérieur de la magistrature ne sera plus présidé par le ministre de la justice, qui y représentait le roi. L'article 107 prévoit que le roi soit le garant de l’indépendance de la justice. Enfin, le berbère deviendra la deuxième langue officielle du pays, au même titre que l'arabe. Le 9 mars dernier, Mohammed VI, 47 ans, avait promis des réformes politiques pour répondre aux attentes des jeunes manifestants du Mouvement du 20 février. Mohamed VI prend le contre-pied de son voisin algérien Bouteflika En faisant sa révolution, le souverain marocain prend ainsi le contre-pied du voisin algérien, le président Bouteflika. Aujourd'hui âgé de 74 ans, Bouteflika avait modifié la constitution en novembre 2008, modification au terme de laquelle il s’est offert un troisième mandat et renforcé le pouvoir présidentiel. A l’issue de cette révision, le rôle de Chef du gouvernement, désormais dénommé Premier ministre, a été considérablement réduit devenant ainsi une sorte de « coordinateur » du programme présidentiel. Les pouvoirs de l’assemblée nationale, dominée par les trois partis de l’alliance présidentielle (FNL-RND-MSP), ont été également rognés par la constitution de 2008 faisant ainsi de cette institution une assemblée croupion. Quant à l’officialisation de tamazight, le pouvoir algérien a toujours refusé d’envisager cette option. Elle a tout juste été élevée au rang de langue nationale en avril 2002 par les deux chambres du Parlement réunies en session extraordinaire Lire l'article original : Pouvoirs réduits, gouvernement renforcé, Tamazight officielle : Le roi «M6» fait sa révolution | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
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